Le terme « Reggae Dubstep » désigne généralement une musique dubstep influencée et associée au reggae/dub.
La musique Dubstep étant naturellement issue du Reggae, du Dub ou Sound System mais prenant des formes très variées, la désignation/appelation reggae dubstep permet de retrouver et rassembler un ensemble de morceaux aux atmosphères jamaïcaines.
Les premières track dubstep sont directement et historiquement inspirées des morceaux dub, sous-genre électronique du reggae émergeant dans les années 60.
Le métissage électronique du Dubstep étant composé du 2-step (issu de l’Uk-Garage) et du dub contient de multiples références au Reggae et à ses mythes.
Le terme « reggae dubstep » est donc un pléonasme au sens strictement linguistique, mais permet aux dj et auditeurs de se retrouver autour d’ambiances Dance hall, Dub, Reggae, Hip-Hop, Grime, Drum & Bass et avec pour rythmique, tempo et basse du Dubstep.
Il n’existe aucune règle pour la création artistique et il est important de le souligner. Néanmoins, Voici quelques éléments qui semblent être utilisés et reconnaissables dans le style Reggae Dubstep :
De nombreux MC ragga, jungle, grime et hip-hop alimentent la scène Reggae Dubstep en accompagnant le Dj Dubstep en live mais aussi en prêtant leurs voix aux producteurs de Bass Music.
Les noms des tracks, lyrics et références à la culture jamaïcaine et au mouvement rastafari sont multiples : Babylone, Jah, Stick a bush, le « high » subtil, Roots, Ganja, Dread Talk, Sinsemillia, Rude Boy, I and I (Unity), Bomboclaat, Ja-den, Jam-rock, mash up ou Zion.
Les compositions Reggae Dubstep peuvent revêtir plusieurs formes : les tracks oldschool dubstep (année 90 – début 2000) optent pour des styles plus minimalistes, plus proche du dub et 2-step. La plupart des compositions enregistrées sous le label DMZ (Digital Mystikz) s’apparente au style Reggae Dubstep, bien qu’elles soient fondamentalement liées au Dubstep Original.
Dès la popularisation du mouvement dubstep (2007-2011), De nombreuses track Reggae Dubstep voient le jour, comme différents tributs à la Jamaïque, au Sound system et à cette ile représente musicalement. Les track Reggae Dubstep s’orientent vers des drop plus expressifs (et apparentés au style « brostep », autre sous-genre du dubstep)
Horsepower Productions – Gorgon Sound (2002) est une track légendaire et précurseur du Dubstep
Bassnectar & Datsik – Yes (Contient des samples de Rebel MC & Topcat ainsi qu’une ouverture avec Congo Natty & Top Cat)
Le 1er mai 2012, Skrillex sort nouveau titre Make it Bun Dem, contenant des lyrics enregistrées par Damian Marley : « Rudeboy bass, mash up the place! » ou le fameux « Welcome to Jamrock ». Le clip vidéo atteint aujourd’hui les 300 millions de vues sur YouTube, preuve de ce succès monumental.
Le Reggae Dubstep rencontre un grand succès auprès de la communauté Reggae, Dub, jungle, ragga et dnb. Ce morceau permet au Reggae Dubstep de gagner en légitimité, alors que le mouvement dubstep général se tourne vers des tracks plus orientées « punk-rock » (brostep) ou « dubstep-drum » (Drumstep/FilthyStep).
La majorité des artistes Dubstep réalisent maintenant des compositions reggae dubstep parmi leurs tracks.
Il est très fréquent que des artistes utilisent des voix issues du Reggae ou remixent directement des classiques du Reggae. On trouve par exemple des remix des albums de Bob Marley ou d’Alborosie avec des bass Wobble directement inspirées du Reggae Dubstep ou des tracks early-dubstep.
Considérant l’histoire du dubstep et sa diffusion à travers les prismes des artistes et de leurs compositions, le Reggae Dubstep peut être apparenté au RaggaStep (Ragga Dubstep), au GanjaStep, au BudStep (« Bud » représentant la germe du Cannabis), parfois au RootDubstep et Dubsteppa.
Ces sous-genres sont inventés grâce aux termes culturels du folklore jamaïcain.
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