L’incroyable sensation music dubstep 2010, nous vient de Skrillex, évidemment. Le 7 juin, Le jeune Sonny John Moore de los Angeles dévoile son premier EP « My name is Skrillex« .
Comme une réponse à l’excellent remix de Skream du track In for the kill, Skrillex sort le sien la même année. L’exemple n’est pas tiré au hasard, la diversité de la dubstep permet toujours la coexistence de rythmes différents, de sonorités opposées et l’acceptation de la différence. Le remix de Skrillex, de même que son ep, libère une énergie démesurée à côté du track de Skream, plutôt intime et plus subtile.
Skrillex, d’un mouvement plus post-hardcore, post-punk (emo, skreamo et breakdown metalcore) donne une bonne dose de puissance au mouvement dubstep et décroche une tournée internationale avec deadmau5, dévoilant son second EP Scary Monsters and Nice Sprites. Le clip vidéo du titre Rock’n’Roll (Will Take You to the Mountain) sort également sur YouTube.
Nommé pour 5 Grammy Awards de « meilleur artiste », Skrillex récolte les meilleurs « album dance/electronica », « chanson dance » et « chanson remixée » pour ses titres dubstep. La BBC annonce qu’il est nominé pour le « Sound of 2012 » et MTV le sacre « meilleur artiste dance ».
Il fonde OWSLA (Owned with large stuffed animals) le 17 aout 2011, un nom inspiré du livre Watership Down de Richard George Adams (Un roman qui aborde les sujets de l’exil, de la survie, du pouvoir, de l’héroïsme, de la responsabilité politique à travers l’histoire de lapins échappant à la destruction de leur garenne. L’auteur se défend d’avoir créé une critique de la société, mais plutôt un roman soumis à nos interprétations.). Skrillex apporte une grande stèle de subversivité sur l’édifice des valeurs du dubstep.
De nombreux fans s’accordent sur un point : Skrillex a apporté un nouveau style (plus tard nommé « Brostep ») ou l’a rendu populaire, inspiré de la music dubstep mais aussi de musiques plus brutales. Musicalement, Skrillex renforce le drop avec une lourde rythmique (parfois proche du métal) et insère des sonorités plus violentes dans ses compositions comme le « growl » bass, un râle d’agonie (utilisé par les chanteurs du métal) utilisé sur la basse et combiné à la « wobble » bass. Cliquez sur le lien pour retrouver l’histoire du brostep.
Skrillex et les artistes situés plus bas dans cet article, ont participé (par influence, choix ou malgré eux) à l’élaboration du genre Brostep, sous-genre du music dubstep qui est aujourd’hui très largement diffusé dans le monde, connaissant un véritable succès à tel point qu’il est aujourd’hui connu pour représenter le dubstep à lui seul.
L’EP Bangarang sort le 23 décembre 2011. Le clip est aujourd’hui à plus de 500 millions de vues sur YouTube..
UKF Music est un label bass music créé en 2009 par Luke Hood, initialement développé sur YouTube. D’une chaine dédiée au partage de musiques avec ses amis qui connaît un véritable succès, il passe à un véritable label dédié à l’expansion de la Bass Music. Le nom « UKF » est d’ailleurs un acronyme d’United Kingdom et de Frome, ville de son université.
3 ans plus tard, la chaine récolte plus d’un milliard de vues sur YouTube et ce, sans promotion publicitaire. Luke Hood est nommé dans les 20 entrepreneurs à surveiller sur la plateforme « Your Hidden Potential ».
Imaginée comme une « pirate radio » sur YouTube, Luke est approché par les premiers labels dubstep pour présenter en avant-première leurs dernières tracks :
Avec 141 nouveaux sons music dubstep en 2009/2010, et près de 134 en 2011, UKF acquiert une immense réputation et se place comme la première chaine YouTube dédiée à la « bass music » avec 5 chaînes différentes (Dubstep, Drum & Bass, Live, Mixes et Music).
L’impulsion donnée par UKF permet à d’innombrables artistes de se faire connaître : Nero, Bare Noize, Zeds’Dead, Datsik, Excision, Sub Focus, Slum Dogz (aka Doctor P), Modestep, Rusko, Culprate, Bar 9, Subscape, High Rankin, Flux Pavillion, Example ou Skism.
“They [Dubstep producers] either give us clips or full tracks. The more YouTube views, the more it goes off in clubs and that benefits everyone.” Luke Hood
Créé en 2009 par Tommy Dash, a.k.a Skism, Never say die est un label indépendant dédié à la bass music et au dubstep. Les premières tracks dubstep sortent en 2009/2010 et Skism a su rassembler de nombreux artistes tels que Dillon Francis, Noisia, Foreign Beggars, Skrilles, Flux Pavilion, Datsik, Excision, Zomboy, Eptic, MUST DIE, 501, Megalodon, Trampa, LAXX ou Habstrakt à travers Never Say Die ou son « imprint label » (sous label, sous-projet) Black Label.
Fondé à l’origine par Shaun Brockhurst aka Doctor P (Slum Dogz ou DJ Picto), Joshua Steele aka Flux Pavillon, Simon Swan et Earl Falconer en 2009. Les artistes Cookie Monsta, Engine-EarZ Experiment et FuntCase rejoignent le label à partir de 2010.
Circus Records laisse au dubstep plusieurs gimmick (ou samples) célèbres qui seront repris, remixé et mixés en sets tels que « Sweet Shop » (Doctor P, 4 février 2010), « Bass Canon » (Flux Pavilion, 11 octobre 2011) ou « I can’t stop » (Flux Pavilion, 22 août 2011), ce dernier repris par Jay-Z et Kanye West.
Fondé en février 2011 par Thomas Slinger (aka Gemini) et Ryan Leech, le label Inspected regroupe les artistes Culprate, Joe Ford, Teknian, Skope, Sorrow, Reso, Koan Sound, Asa, Zes, xKore. Alors que les autres nouveaux labels répondent à une demande dubstep-brostep, le label Inspected puise son style dans l’undeground, l’excentrisme, entre le glitch-hop,l’IDM, la drum & bass, la trap et le dubstep, privilégiant la découverte sonore, l’authenticité et le détail de la création.
La music Dubstep a émergé grâce à d’incroyables talents, souvent autodidactes tant avec les outils de la composition et production musicale que du solfège et de la théorie de la musique. Cet engagement musical multiculturel et subversif s’est dans un premier temps développé localement entre plusieures nébuleuses d’artistes.
Grâce à l’essor d’Internet, les plateformes telles que YouTube ou Soundcloud ont largement contribuées (et contribuent toujours) à l’ascension du mouvement. La music dubstep a cette particularité d’être ultra-diversifiée, victime et actrice d’une Loudness War de basses, de wobble, de percussions, de synthétiseurs, d’instruments, de production ou de mastering. Plus clivant que jamais, le dubstep est aujourd’hui un style difficile à maîtriser, tant au niveau de la composition pour les producteurs que du mix pour les djs.
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